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police de proximité - Page 2

  • LA POLICE MUNICIPALE DE VANVES AU COEUR DU DEBAT SUR LA SECURITE (Suite et fin) : VERS UNE POLICE DE PROXIMITE ?

    Dans ce dernier volet de l’histoire de la police municipale de Vanves, Vanves au Quotidien aborde les 9 ans de mandat de Bernard Gauducheau puisqu’il a été réelu en 2008, durant lesquels il a donné l’impression de n’avoir choisi d’assumer pleinement de développer la police municipale « à la Morin » cherchant d’autres moyens pour lutter contre l’insécurité latente comme la vidéosurveillance. Mais voilà le débat estival sur la sécurité est en train de faire apparaître la volonté de l’Etat d’une nouvelle doctrine des politiques de sécurité : « Recentrage en cours des forces de l’ordre sur leurs missions « régaliennes » (maintien de l’ordre et investigations judiciaires) et la montée en puissance continue des entreprises privées de sécurité et des collectivités locales (police municipales et vidéosurveillance) qui remplacent de plus en plus souvent les fonctionnaires de l’Etat » comme l’indiquait le Journal Le Monde dans son numéro du 25 Aoû 2010. « Ma conviction, c’est que la police municipale est la police de proximité » confiait Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur, ses derniers jours. « II considére la police municipale comme « la troisiéme force de la sécurité intérieure » aux côtés de la gendarmerie et de la police, avec ses 18 000 fonctionnaires qui disposent de pouvoirs judiciaires limités mais croissants, ses missions n’ayant cessé de se développer dans les années 1980 (contrôles routiers, tranquillité publique etc…) ? »

     

    2001-2010 : « TU VEUX OU TU VEUX PAS ? »

     

    Dans son programme en 2001, Bernard Gauducheau avait inscrit : « Renforcement de la Police Municipale en complémentarité de la police nationale dotée de moyens humains et matériels permettant d’assurer une présence constante, une intervention rapide, ainsi qu’une surveillance accrue des sorties d’écoles ». Il l’a fait passer à 21 puis 24 agents de proximité dont les agents dits de surveillance et les gardiens de square, mais l’effectif réel de la police municipale était de 14 agents sous l’autorité de Régis Dessaix. Elle a été équipé de gilets pare-balle, d’une nouvelle voiture (scenic Renault),  de 3 VTT et 3 scooters,  d’un radar, d’un sonométre etd’un éthylométre, d’un nouvel uniforme en décembre 2004 afin de bien les différencier des autres forces de sécurité.  Pour comparer le bilan 2006 à celui de 1985, première année de la création de la police municipale, ses agents  avaient mis 129 121 contraventions au stationnement payant  (6257 en 2004 et 8294 en 2005),  2876 au stationnement gênant (2716 en 2004 et 3047 en 2005),  menée 44 opérations radar (82 en 2004), procédée à 447 enlévements de véhicules (678 en 2005), capturés 27 animaux….

    Depuis 2008, au début de son second mandat,  le service Prévention et Sécurité coordonne l’action de la Police Municipale dont le coût de fonctionnement s’élève à 3 650 €. Elle  n’exerce plus la surveillance des espaces verts qui a été transféré à GPSO. Du coup, ses effectifs ont été réduit puisqu’elle est constitués d’un chef de police, en la personne de Régis Dessaix d’un brigadier chef, de deux agents de police, de trois agents de surveillance de la voie publique chargé du stationnement payant et de deux agents administratifs chargé de l’accueil téléphone et de la gestion des différents fichiers informatiques, soit 9 agents. Selon le rapport d’activité des services de 2009, la police municipale a dressée 14 204 contraventions au stationnement payant, 2256 au stationnement gênants, 39 suite à un contrôle radars  lors de 43 opérations radars, 2 à la vitesse, procédé à 224 enlévements suite à des infractions de la route et 48 véhicules ventouses, effectué la surveillance de 119 appartements dans le cadre de l’opération Tranquillité Vacances

     

    A la fin du premier mandat de Bernard Gauducheau,  un observateur avertit notait : « Le maire ne s’est pas donné les moyens d’une police municipale efficace, comme elle l’était sous le mandat de Didier Morin, présent 24H sur 24 sur le terrain, avec des résultats. Il l’a certes augmenté en élargissant les plages horaires d’intervention, en souhaitant faire patrouiller dans les secteurs difficiles des maitres chiens et en mettant davantage de moyens sur le terrain pour mettre un terme au phénoméne des bandes qui sévissent à Vanves, mais il pensait que la vidéosurveillance pourrait être une solution même si elle se révélait coûteuse. Il  est vrai aussi que le Plateau est un secteur sensible qui a fait l’objet de deux réunions publiques sur le théme de la Sécurité avec le commissaire de police ». En tous les cas beaucoup de vanvéens considéraient que « la police municipale n’est pas un succès, car ses pouvoirs ne sont pas aussi étendues que cela ! ».

    Finalement la bonne question à poser l’avait été  durant la campagne municipal s’il fallait une « police municipale à la « Morin » ou à la « Gauducheau » : « Ce n’est pas avec une police municipale présente de 9H à 16H qu’on réduira le sentiment d’insécurité. Mais plutôt avec une police municipale qui sorte de son bocal et qui soit présente sur le terrain à d’autres horaires » répondait alors le Modem. Les socialistes proposaient de revenir à l’ilotage et la police de proximité, « la municipalité pouvant avoir un rôle catalyseur », de garder les caméras de vidéosurveillance « qui font partie du système de sécurité » car reliées au commissariat de police, ré-expliquer le rôle de la police municipale… Bernard Gauducheau (UMP/NC) indiquait dans son programme l’extension du réseau de vidéo-protection, la sécurisation  des parkings publics…ne cherchant pas finalement à assumer l’héritage de l’un de ses prédécesseurs, Didier Morin, qui avait beaucoup insisté sur sa présence effective sur le terrain 24H sur 24 et surtout la nuit. Ce qu’attendent les vanvéens. Mais seront ils entendus ? Est-ce que le débat engagé aujourd’hui au niveau ne va pas forcer la main du maire de Vanves ?

  • LA POLICE MUNICIPALE DE VANVES AU COEUR DU DEBAT SUR LA SECURITE

    Vanves comme ses 36 000 consoeurs est au cœur du débat sur la sécurité qui s’est développé cet été, depuis les émeutes dans la banlieue de Grenoble et à Saint Aignan (Loir et Cher). Surtout après la proposition des pittbulls sarkozyste, Estrosi/Ciotti  qui ont stigmatisé certains élus en invitant à les sanctionner pour ne pas faire leur travail en  matière de sécurité. « Sait il que la capacité à agir dans un domaine aussi sensible est fonction du profil de chacun mais aussi des spécificités de nos villes et des moyens dont elles disposent » leur a répondu l’un de ces collégues UMP francilien. Ces élus sarkozystes oublient une seule chose que commencent à leur rappeler les syndicats de police : « En liquidant les R.G., en tordant le cou à la police de proximité, Nicolas Sarkozy a asséché les sources d’informations dans les quartiers. Et en sortant de sa manche les Unités Territoriales de Quartier – UTEQ -  le ministe de l’intérieur essaie de ressusciter sans le dire la police de proximité » lancée par Jospin. Aujourd’hui beaucoup de maire, comme Jean François Copé (UMP) estime que c’est la police municipale qui remplit maintenant son rôle. A condition de lui donner les moyens de le faire. Et c’est tout le débat à Vanves qui avait été posé lors de la dernière campagne municipale : « Faut il une police municipale à la « Morin » ou  à la « Gauducheau ». Retour sur le passé

     

    1984 – 1995 : UNE MONTEE EN PUISSANCE

     

    La police municipale de Vanves a été créée en Novembre 1984 par Gérard Orillard alors maire. Elle était alors composée de 5 agents dont deux femmes, sous la direction de M.Gaumard, délégué à l’environnement et à la sécurité du Maire, ex-commandant du corps urbain du commissariat de Vanves. L’objectif était de dissuader, en effectuant des rondes en fin d’après midi et  en soirées, accompagner les personnes âgées à la poste ou à la banque. Le bilan de la première année de fonctionement (1985) montrait qu’ils avaient dressé une seule contravention – il n’y avait pas encore de stationnement payant – demandé 56 enlévements de véhickes, retrouvé 3 véhicules volés, réalisées 24 interpellations pour infractions diverses (chiens, mobylettes, poubelles), 67 signalements aux services techniques,  49 enquêtes …. Ils ont disposés d’un local en 1988, dans l’espace Sébastien Giner, où ils disposaient même d’une de cellule  dans la salle  de musculation.

    Quelques années plus tard, en 1992,  Didier Morin a augmenté ses effectifs à 11/12 agents, en les plaçant directement sous son autorité et et du maire adjoint chargé de la sécurité et de la circulation (René Selva) avec pour chef, Antoine Goetzmann, un ancien de la gendarmerie. Ce dernier insistait beaucoup sur la formation, la qualité humaine, morale et psychologique de ses agents « ce qui leur permet d’être efficace, reconnu, considéré. La Mission d’une piolice municipale n’est pas d’ête répressive, mais d’éduquer, d’assister, et de prévenir avant de sanctionner et réprimer » expliquait il. Elle avait édité un petit guide répertoriant les consignes de sécurité simples à appliquer distribués au retraités et organisé des réunions d’informations  à leurs intentions. « Son objectif sera d’être au service des vanvéens pour renforcer la sécurité et la prévention, en ne cherchant aucunement à se subsituer à la police nationale mais au contraire en travaillant en symbiose avec elle » ajoutait Didier Morin dans un éditorial de VI de Juillet/Août 91. Ils patrouillaient alors toute la journée et toute la nuit, disposant de 4 cyclomoteurs et d’une voiture.  Ce qui avait donné des résultats, évitant les phénménes de bandes et de jeunes stationnant sur les places et dans les halls d’immeubles, ainsi que les trafics en tout genre qui se sont développés après Juin 1995 et continuent encore aujourd’hui, malgré quelques périodes d’accalmie. Selon Didier Morin, elle aurait permis de faire baisser de 30% la délinquance à Vanves entre 1991 et 1995.  

     

    A SUIVRE